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Shab-e Yalda, la nuit la plus longue de l'année

Shab-e-Yalda ou Shab-e Tcheleh (en persan: شب یلدا / شب چله) est une fête persane qui marque à la fois la plus longue nuit de l'année et le début de l'hive

La nuit de Yalda est célébrée depuis au moins l’antiquité dans le monde iranien. Elle se tient la nuit la plus longue de l’année, lors du solstice d’hiver. Dans le calendrier iranien, le matin de Yalda se lève sur la première journée du mois de Dey, le premier mois de l’hiver. Le solstice d’hiver est célébré par les religions antiques, mais le nom de Yalda est associé à la venue de chrétiens romains persécutés dans les territoires de l’empire Sassanide.

Yalda est un mot d’origine syriaque ayant trait à la naissance. Les rites mithraïques célébrés dans l’empire romain à l’antiquité, fêtait la naissance du Dieu Mithra lors de cette même nuit de Yalda. Mithra est une divinité déjà citée dans les textes zoroastriens comme associée au ciel et au soleil. Sa naissance est célébrée dans les rites mithraïques le jour du solstice d’hiver, quand la durée des jours recommence à croître. Les chrétiens ont repris cette coutume pour célébrer la naissance de Jésus. Quand des chrétiens persécutés dans l’empire romain se sont réfugiés en Iran, il est possible qu’ils aient fait passer le terme de Yalda dans le langage populaire iranien. Dans la religion zoroastrienne, la fête ne célébrait pas le même évènement mythique, mais était aussi lieu à la victoire de la lumière sur les ténèbres. Le dernier jour du mois de Azar est le plus long de l’année, quand les forces d’Ahriman (Dieu du mal et des Ténèbres) sont à leur point culminant. Le premier jour du mois de Dey est appelé Khoram rouz (le jour du soleil) appartient à Ahura Mazda, le Dieu créateur. Durant les premiers jours de Dey, les iraniens antiques célébraient le festival de Deygân en l’honneur du Dieu Ahura Mazda, à cette occasion étaient aussi faites des prières à Mithra, dieu de la lumière du matin. Ces fêtes sont restées célébrées en Iran sous le nom de Čella au cours de la période islamique.

La religion zoroastrienne perd de son importance en Iran après la conquêté de l’empire Sassanide par les musulmans au VIIème siècle, mais la fête de la nuit de Yalda est toujours très largement célébrée de nos jours. L’évènement a perdu sa valeur religieuse au fil des siècles et est devenu une occasion sociale permettant de se retrouver en famille ou entre amis. Même la télévision officielle et la radio de la république islamique offre des programmes spéciaux à cette occasion, même si ce jour n’est pas officiellement férié. Tout comme pour les fêtes de Noruz, un certain nombres de traditions, encore aujourd’hui respectées, entourent la nuit de Yalda. Toutes sont remplies de symboles.

Les familles se retrouvent la nuit de Yalda autour d’une table, d’un sofreh1 ou d’un korsi2. L’évènement tourne beaucoup autour de la nourriture, particulièrement des fruits. Servir des fruits frais au milieu de l’hiver est une réminiscence des coutumes anciennes qui visaient à invoquer la protection des Dieux sur les récoltes d’hiver. Les fruits les plus importants sont la pastèque, gardée depuis l’été pour cette cérémonie et symbole de santé et bien-être ; la grenade, dont les grains symbolisent le cycle de la vie ; et les ajil, ces mélanges de fruits secs qui peuvent être symboles de prospérité ou aoffrande pour la résolution d’un problème3. Selon les régions, la consommation de certains aliments peut être gage de divers bienfaits ayant trait à la santé.

Après le dîner, les gens se rassemblent et se racontent des histoires et des anecdotes. Ils peuvent aussi se divertir pendant la nuit en pratiquant la divination grâce au recueil de poésies de Hafez, le Divân. Fermant les yeux et demandant l’aide de Hafez, ils ouvrent le livre au hasard. Le sonnet imprimée sur la page sera interprété et fournira la réponse aux interrogations sur le futur. Une dernière coutume associée avec cette Shab-e Yalda concerne les jeunes hommes fiancés, qui peuvent profiter de cette occasion pour envoyer un panier contenant 7 sortes de fruits et légumes à ses futurs beaux-parents. Une partie de ces coutumes s’est plus ou moins perdue selon les régions, mais ce soir encore, des iraniens dans le monde entier se réuniront autour de fruits secs, de grenades et de pastèques, et finiront par se coucher très tard après s’être raconté des histoires à tour de rôle.

Shab-e Yalda

Shab-e-Yalda ou Shab-e Tcheleh est une fête persane qui marque à la fois la plus longue nuit de l'année et le début de l'hiver1,2.

Le Yalda est l’un des 4 jalons du Calendrier persan. Il s’agit en fait de la célébration du solstice d’hiver car le nouvel an persan (Norouz) sera fêté le 21 mars, c’est-à-dire le premier jour du printemps. Cette fête se déroule le 21 décembre. Elle célèbre la naissance de Mithra, le dieu du soleil. Subséquemment, les journées s'allongent de plus en plus et la clarté du jour l'emporte sur l'obscurité de la nuit.


Les Iraniens ont, dès le début, célébré cette veille de Shab-e-Yalda en savourant « shab-chéré » ainsi que des fruits dont le centre est rouge notamment grenades et pastèques, car le rouge représente le feu, symbole du soleil. Ils ornaient, également, le « Sapin Aryen » toujours vert, symbole de renouvellement continuel du monde. Ils mettaient au-dessus une étoile, représentant ainsi la lumière, source de tous les pouvoirs. Ce sapin est même gravé sur les murailles de Persépolis construit il y a plus de 25 siècles.


De nombreuses civilisations indo-chinoises ont fondé leur calendrier sur la course de la lune. Mais les cosmologues perses, les astronomes et les astrologues créèrent en leur temps des observatoires, et suivirent quotidiennement le changement léger de luminosité solaire. Ils ont ainsi créé un calendrier qui a relié ces changements du jour aux saisons. Astrologiquement parlant, ils ont créé ce qui s’appelle l’horoscope.


Dans l’Iran d’aujourd’hui le calendrier est un calendrier astrologique. Il a résisté à l’usure du temps, et les Iraniens ont quatre célébrations pour commémorer la lumière et la nuit. L’un des passages de saison les plus appréciés en Iran (Perse) est précisément la fête de Yalda, célébrée depuis au moins 10 000 ans par tous iraniens de toutes les confessions. Les Européens le fêtent aussi d’ailleurs, certains disent que Noël, cette veillée pour attendre la naissance de l’enfant lumière, serait inspiré de Yalda qui a pris le nom de Yuletide en Europe.


Shab-e Yalda