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La petite amie de Nick Zappulla a une voiture, et cela arrange bien le jeune homme de 28 ans. Lui n’en a pas les moyens. Diplômé depuis six ans, ce chercheur en biologie n’a jamais pu épargner le moindre cent. Dernièrement, une prise de sang lui a coûté 400 dollars et il a remercié le ciel – et son employeur – d’avoir souscrit une assurance-santé.
Ce New-Yorkais d’origine italienne, employé par une agence fédérale du Maryland, touche pourtant un salaire décent, 55 000 dollars par an (49 000 euros), ce qui le place un peu au-dessus du revenu médian aux Etats-Unis. Mais comme 40 millions d’Américains, Nick a fait ses études à crédit et vit désormais avec une hantise : rembourser chaque mois les 1 400 dollars que lui coûtent ses emprunts.
« J’ai emprunté 160 000 dollars [142 000 euros, NDLR] pour financer mes quatre ans d’études. A l’époque, personne ne m’a dit que c’était peut-être beaucoup », reconnaît le jeune homme, élevé, avec son frère, par sa mère dans un milieu populaire. « Quand j’ai signé l’emprunt, c’est ma grand-mère qui a dû se porter caution », précise Nick.
Avec sa mise sage et son bouc brun naissant, le jeune homme n’a rien d’une tête brûlée : il a simplement fait comme la plupart des jeunes Américains issus des milieux modestes ou des classes moyennes désireux d’accéder à l’enseignement supérieur, public ou privé.